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Santé

Définition et critères de l’activité physique : qui est considéré comme actif ?

Un pas vers le frigo, ça compte ? Chacun défend sa médaille d’« actif » : il y a ceux qui avalent les kilomètres et ceux qui comptent les allers-retours au bureau. Mais qui, vraiment, peut prétendre décrocher le statut d’actif selon les standards officiels ? Le débat fait rage, les définitions s’affrontent, mais le verdict ne tient pas qu’à la sueur ou au chronomètre.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) trace des lignes, mais dans les faits, chacun interprète à sa façon. Entre chiffres précis, calculs d’intensité et les mille gestes du quotidien, la frontière s’efface. Monter les escaliers ou courir : l’effort porte-t-il le même poids ? La réponse est loin d’être binaire.

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Qu’entend-on vraiment par activité physique ?

La définition activité physique dépasse de loin le seul terrain de sport. Pour l’OMS, la physical activity couvre tous les mouvements du corps générés par la contraction musculaire et qui consomment de l’énergie. C’est un grand spectre : passer l’aspirateur, bêcher son jardin, porter un carton au boulot, ou s’adonner à une séance de sport organisée — tout entre dans le calcul.

L’intensité s’impose vite comme le vrai juge de paix. Trois niveaux se détachent :

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  • faible
  • modéré
  • élevé

On mesure souvent cela en MET (Metabolic Equivalent of Task), un barème de la dépense énergétique :

  • 1 MET : rester assis sans bouger
  • 3 à 6 METs : marcher d’un bon pas, faire le ménage, pédaler à rythme tranquille
  • Plus de 6 METs : courir, pratiquer un sport intense

Fréquenter une salle de sport n’a donc rien d’obligatoire. Les activités physiques de la vie quotidienne — monter des escaliers, porter des sacs de courses, bricoler — contribuent directement à votre niveau d’activité physique global. Le sport santé vient élargir la perspective : il promeut l’intégration d’exercices adaptés à chaque profil, loin du schéma compétition.

Regardez l’éventail des activités physiques : loisirs, tâches professionnelles, gestes simples, sans oublier l’activité physique adaptée pour les personnes vulnérables. Grâce à cette notion de niveaux d’activité physique, chacun peut adapter sa pratique à ses capacités et à ses envies, sans se comparer à son voisin.

Les critères essentiels pour être considéré comme actif

La sédentarité s’est érigée en problème de santé publique, en France comme ailleurs en Europe. L’ONAPS tire la sonnette d’alarme : près d’un adulte sur deux ne coche pas les cases des recommandations minimales d’activité physique. S’asseoir des heures devant un écran ou au bureau ne se compense pas par une unique séance de sport le week-end. Ce qui compte, c’est la régularité et la quantité totale sur la semaine.

Les lignes directrices de l’OMS posent un seuil clair :

  • au moins 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine pour les adultes
  • Soit 30 minutes de marche rapide cinq jours sur sept, ou 75 minutes d’activité intense réparties dans la semaine

Chez les enfants et adolescents, la barre monte à 60 minutes quotidiennes d’intensité modérée à élevée.

  • Activité modérée : marcher vite, pédaler en douceur, nager à allure tranquille
  • Activité intense : courir, jouer au foot, nager en sprint

Le temps assis reste un marqueur à surveiller. Accumuler les longues plages sans bouger favorise l’inactivité physique, même si l’on s’accorde des séances régulières. Distinguer activité et physique sédentarité devient alors capital pour évaluer l’engagement réel du corps.

Êtes-vous suffisamment actif au regard des recommandations ?

Face aux recommandations de l’OMS et du programme national nutrition santé, la question s’impose :

  • Où se situe la frontière qui sépare les activités physiques bénéfiques de l’inactivité à risque ?
  • La science s’accorde : 150 à 300 minutes d’activité physique modérée par semaine pour l’adulte, de préférence réparties.

Traduction concrète : trente minutes de marche vive cinq fois par semaine, ou une combinaison d’activités variées. Mais dans la vraie vie, comment savoir si l’on coche les cases ? Posez-vous ces quelques questions :

  • Utilisez-vous la marche ou le vélo au quotidien ?
  • Votre activité de loisir ou domestique vous fait-elle transpirer un peu ?
  • Passez-vous plus de six heures par jour assis ?

Le niveau d’activité ne se mesure pas à la seule pratique sportive : chaque geste du quotidien compte, qu’il s’agisse de monter les escaliers, porter une valise, tailler des rosiers. Ce qui pèse dans la balance, c’est la constance : mieux vaut répartir les efforts, varier les plaisirs, et miser sur la continuité plutôt que sur les coups d’éclat.

L’inactivité physique concerne encore près de 45 % des adultes en France, malgré des campagnes de sensibilisation qui se multiplient. L’OMS vise une réduction de 15 % de l’inactivité d’ici 2030. Le défi à relever : faire de l’activité un allié du quotidien, sans la vivre comme une corvée.

activité physique

Des profils variés, des besoins différents : l’activité physique pour tous

Aucun corps ne ressemble à un autre. L’enfant, l’adulte pressé, le senior autonome, la personne atteinte de maladie chronique : chacun trace sa route. C’est ici que la notion d’activité physique adaptée prend tout son relief.

L’activité physique ne concerne pas que les sportifs du dimanche ou les athlètes. L’Inserm le souligne : bouger, régulièrement, devient un levier puissant pour prévenir ou accompagner le traitement du diabète de type 2, de l’hypertension, des soucis cardiaques, mais aussi pour lutter contre le stress, l’anxiété ou la fatigue mentale. Les bénéfices s’étendent bien au-delà du simple muscle.

  • Pour les fragilités, les Maisons Sport-Santé guident vers une reprise progressive, sécurisée, adaptée.
  • Pour les seniors, marcher, jardiner, danser permettent de préserver l’autonomie et la vitalité.
  • Pour les patients en traitement, l’activité physique adaptée se construit sur mesure, au rythme du patient, en lien avec les soignants.

Une dynamique collective prend forme : clubs, associations, collectivités, tous s’activent pour lever les barrières et encourager la pratique accessible. Le sport santé s’enracine peu à peu dans les territoires, avec le soutien, notamment, de la prescription médicale d’activité physique.

La prévention prime désormais sur la réparation : dès le plus jeune âge, bouger façonne, protège, façonne à nouveau. Les politiques publiques s’emparent du sujet, adaptant leurs stratégies pour que chaque coin de rue, chaque village, propose sa part de mouvement.

Au bout du compte, la vraie question n’est plus « Suis-je actif ? » mais « Comment puis-je bouger mieux, chaque jour, à ma façon ? » Le mouvement n’attend pas, il s’invite partout, et vous tend la main à chaque coin de la journée.

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