À 12 ans, certaines compagnies acceptent un enfant seul à bord, tandis que d’autres exigent un accompagnement obligatoire jusqu’à 15 ans. Air France impose un service d’assistance pour les 4-11 ans, mais le laisse facultatif entre 12 et 17 ans. EasyJet, de son côté, refuse l’embarquement aux moins de 15 ans non accompagnés, sans exception.
Les écarts d’âge et les procédures varient selon les transporteurs et les destinations. Documents officiels, autorisations, formulaires à remplir : chaque compagnie fixe ses propres exigences. Les familles doivent s’y préparer pour éviter tout blocage à l’embarquement.
Voyager seul en avion : ce que dit la réglementation sur l’âge minimum
Impossible d’établir une règle universelle : l’âge à partir duquel un enfant peut embarquer seul en avion dépend d’abord de la politique de chaque transporteur. En France, sous la barre des 12 ans, les mineurs sont généralement considérés comme trop jeunes pour voyager sans adulte référent. Mais cette limite n’a rien d’absolu. Chaque compagnie aérienne avance ses propres critères.
Du côté d’Air France, les petits de 4 à 11 ans non accompagnés bénéficient obligatoirement du service « UM » (Unaccompanied Minor). À partir de 12 ans et jusqu’à 17 ans, les parents choisissent : assistance ou autonomie. EasyJet, elle, ne transige pas : personne de moins de 15 ans seul sur ses vols. Les conditions se durcissent encore avec Ryanair et Transavia, qui n’acceptent aucun mineur non accompagné âgé de moins de 16 ans. À l’inverse, Iberia autorise les vols solos dès 12 ans, accompagnement optionnel en prime.
Voici un aperçu des seuils selon les grandes compagnies :
- Air France : service obligatoire de 4 à 11 ans, optionnel de 12 à 17 ans
- EasyJet : refus systématique des moins de 15 ans seuls
- Ryanair, Transavia : pas de vol seul avant 16 ans
- Iberia : feu vert dès 12 ans
Pas d’uniformisation à l’échelle européenne. La question du « quel âge » pour qu’un enfant voyageant seul puisse prendre l’avion se heurte à une multitude de règles différentes. Pays, compagnies, réglementations nationales : mieux vaut vérifier chaque détail avant de réserver, sous peine de se voir refuser l’accès à bord.
Quelles différences entre compagnies aériennes pour les mineurs non accompagnés ?
Les divergences entre compagnies aériennes ne se limitent pas à l’âge. Les modalités d’accompagnement des mineurs changent du tout au tout. Certaines proposent un suivi complet, d’autres se contentent d’imposer une limite d’âge, sans service supplémentaire.
Chez Air France, le fameux service UM s’applique strictement pour les enfants de 4 à 11 ans voyageant seuls. L’enfant est accompagné étape par étape, de l’enregistrement jusqu’à la remise à la personne autorisée à destination. Entre 12 et 17 ans, ce service existe sur demande : charge aux parents de jauger le niveau d’autonomie de leur ado.
La politique d’EasyJet tranche radicalement : moins de 15 ans non accompagnés, c’est non. Ni encadrement, ni exception. Même logique pour Ryanair et Transavia qui fixent leur seuil à 16 ans. Quant à Iberia, elle laisse le choix du service d’accompagnement à partir de 12 ans.
Pour mieux visualiser, voici un tableau comparatif :
| Compagnie aérienne | Âge minimum pour voyager seul | Service accompagnement |
|---|---|---|
| Air France | 4 ans (avec service UM), 12 ans sans | Obligatoire jusqu’à 11 ans, optionnel ensuite |
| EasyJet | 15 ans | Non proposé |
| Ryanair / Transavia | 16 ans | Non proposé |
| Iberia | 12 ans | Optionnel dès 12 ans |
Pour chaque départ, impossible d’improviser : il faut s’informer sur le fonctionnement de la compagnie choisie, vérifier la disponibilité du service enfants, préparer l’ensemble des documents et anticiper la remise à la personne désignée à l’arrivée. Sans règle commune, les familles avancent en terrain mouvant.
Documents indispensables et démarches à prévoir avant le départ
Ne négligez aucune étape : un détail oublié peut tout faire capoter. Pour tout enfant voyageant seul au départ de la France, l’autorisation de sortie du territoire (AST) reste incontournable, y compris pour un trajet vers un pays de l’Union européenne. Ce document, signé par un parent ou tuteur, doit être accompagné d’une photocopie du justificatif d’identité du signataire.
L’enfant devra aussi présenter une carte d’identité ou un passeport valable. Certaines destinations hors Schengen exigent un visa : vérifiez les conditions auprès du consulat du pays d’arrivée avant de réserver. Chaque compagnie aérienne ajoute parfois ses propres exigences : Air France, Iberia ou Air Transat requièrent la réservation du service UM lors de l’achat du billet, avec un formulaire spécifique à remplir. Les compagnies à bas coût, comme EasyJet ou Ryanair, interdisent quant à elles purement et simplement les voyages d’enfants seuls sous un certain âge.
Pour résumer, voici la liste des pièces à réunir :
- AST originale signée + copie du justificatif d’identité du parent
- pièce d’identité ou passeport en cours de validité
- visa selon la destination
- formulaire UM si demandé par la compagnie
Arrivez tôt à l’aéroport, préparez tous les papiers à l’avance, et identifiez clairement la personne autorisée à récupérer l’enfant à destination. Les contrôles peuvent être stricts : l’improvisation n’a pas sa place lorsqu’il s’agit de laisser partir un enfant seul en avion.
Conseils pratiques pour rassurer et préparer votre enfant à voyager seul
Bien préparer les documents, c’est indispensable. Mais préparer l’enfant, c’est tout aussi déterminant. Un premier vol en solo peut impressionner. Pour l’aider à gérer cette étape, expliquez-lui concrètement le déroulement du voyage : arrivée à l’aéroport, passage à l’enregistrement, embarquement, vol, récupération à l’arrivée. Montrez-lui où trouver les agents de la compagnie, comment repérer les uniformes, à qui s’adresser en cas de souci.
Rédigez une check-list claire : billet, papiers d’identité, autorisation de sortie du territoire, contacts à destination. Glissez dans son sac un carnet avec les numéros utiles, une petite collation, un livre ou un jeu discret. Si le téléphone portable est autorisé, montrez-lui comment s’en servir pendant le trajet. Préparez-le à l’éventualité d’un vol retardé, d’un changement de porte ou d’un imprévu. Les équipes du service accompagnement restent présentes, mais un enfant informé gère mieux les aléas.
Prenez contact avec la compagnie avant le départ pour vérifier les identités, clarifier les modalités d’accueil à l’arrivée, désigner la personne qui le récupérera. Pour les plus jeunes, un objet familier rassure : doudou, photo, petit souvenir discret. Ce sont parfois ces détails qui font toute la différence lorsqu’un enfant franchit seul la passerelle de l’avion.
Le premier vol en solo marque souvent un tournant. Entre excitation et appréhension, chaque enfant puise dans cette expérience une dose précieuse d’assurance. Les parents, eux, redécouvrent que, parfois, grandir rime avec prendre son envol, au sens le plus littéral du terme.

